jeudi, mars 23, 2006

Grippe aviaire: n'accusons pas les oiseaux migrateurs

je dépile mes messages après une longue absence. Je trouve ce message qui me paraît très pertinent. On se laisse trop souvent abuser par le discours médiatique ambiant, alors qu'un peu de bon sens et de réflexion pourrait nous éviter bien des jugements téléguidés

Grippe aviaire: n'accusons pas les oiseaux migrateurs

Après la découverte, dans l'Ain, d'un canard sauvage (un fuligule milouin) porteur de la grippe aviaire, il serait tentant de rendre les oiseaux migrateurs responsables de la propagation du virus. Mais ce serait oublier un peu vite le rôle joué par le commerce mondial des volailles, le trafic des oiseaux captifs et même l'épandage des déjections de volailles comme engrais.
En effet, la progression de l'épizootie, d'est en ouest, ne correspond pas aux grandes voies migratoires, orientées nord-sud, sans quoi l'Australie aurait dû être parmi les premiers pays touchés. A l'inverse, on a montré que les foyers de grippe aviaire découverts en Russie jalonnaient ... le tracé du Transsibérien ! De même, comment expliquer que le Nigeria soit le premier pays africain touché, alors que les principales zones de halte et de repos des migrateurs, en Afrique du Nord et de l'Ouest, restent indemnes ? La réponse se trouve plutôt dans le développement de la production industrielle de volailles au Nigeria, et la persistance des importations illégales en provenance du continent asiatique.
Il est vrai que les oiseaux sauvages peuvent contracter la grippe aviaire au contact des élevages de volailles infectés, mais tout indique qu'ils en meurent très vite, sans avoir eu le temps de transporter le virus sur de longues distances.
Si les quelques cas récents d'oiseaux sauvages retrouvés morts sont abondamment médiatisés, il n'en reste pas moins très marginaux, au regard des millions d'oiseaux qui traversent, ou séjournent dans nos pays. Les milliers de tests réalisés en Europe sur des oiseaux sauvages vivants, depuis l'automne dernier, se sont tous révélés négatifs. La grippe aviaire est un problème sanitaire et économique pour les filières avicoles, et ses conséquences se révèlent dramatiques pour les pays en développement : tout doit être mis en oeuvre pour les aider à éradiquer les foyers d'infection. Mais les oiseaux migrateurs jouent un rôle mineur dans cette épizootie, dont ils sont les victimes. Continuons sans crainte d'affectionner leur présence, d'écouter leurs chants, de les observer dans la nature ... sans les déranger ... et de fournir les mangeoires de graines en hiver pour les passereaux. Pour peu que les précautions classiques d'hygiène soient respectées (nettoyer régulièrement les mangeoires, ne pas toucher les animaux morts), la cohabitation avec les oiseaux sauvages ne présente aucun risque.

Apprécions la richesse de notre avifaune sauvage !
* WWW.FNE.ASSO.FR



Commentaires :
Salams
Mashallah a very good blog.
Please take a look at mine and link it up here.
 
Enregistrer un commentaire

<< Départ

This page is powered by Blogger. Isn't yours? Weblog Commenting and Trackback by HaloScan.com